« L’Homme est le + beau des monuments lorsqu’il se tient debout »  - Georges d’Or

 
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Vendredi, 27 septembre 2019, avenue du parc, Montréal.

 J’étais avec ma mère.  

Cette même mère qui, quand j’étais toute jeune, nous faisait laver les sacs de plastique des poches de lait pour mettre nos sandwiches dedans. Nous demandait de plier en triangles les sacs d’épicerie pour les réutiliser quand on vidait la litière des chats. Nous apprenait à séparer vidanges, récupération et composte. Faisait nos vêtements à la main plutôt que d’aller acheter ceux-ci dans les grandes chaînes de magasin. Ramassait les attaches de pain pour en faire des chaises roulantes (j’ai jamais vraiment compris le principe mais c’est ça pour vrai!). Elle avait toujours une manière différente de gérer c’qu’on avait plus besoin. 

Dans c’temps-là, je trouvais ça un peu chiant. Notre famille était différente des autres à une époque où j’avais juste envie d’être comme les autres. 

Ça aura pris quand même 2 générations avant que ce genre de comportement devienne un peu plus automatique dans le quotidien de certains foyers québécois.


Vendredi, on a marché sans beaucoup parler ma mère et moi. J’m’en suis rendue compte le lendemain… On était là, toutes petites dans cette immense foule de 500,000 personnes. On lisait toutes les affiches que les marcheurs avaient pris l’temps de préparer avant de venir marcher fièrement. 

De temps à autres, une vague de cris et d’applaudissements s’amorçait loin derrière, nous atteignait comme un raz-de-marée et poursuivait sa trail jusqu’en avant… 

À chaque fois, mon cœur se remplissait d’espoir. À chaque fois, j’avais la gorge serrée : j’lâchais un humble
« wooo-woooo! » sans pouvoir en donner plus parce que j’étais trop émue.

J’trouvais le monde beau. J’sentais fort qu’on voulait faire mieux. J’savais qu’on était plus seuls chacun dans notre coin à vouloir la même chose. 

Cette vague, j’aurais voulu qu’elle aille jusqu’au centre de la Terre pour lui dire qu’on ne la lâcherait pas. Qu’on est petits et qu’on a pas bien fait les choses jusqu’à maintenant. Qu’on a pensé qu’à notre (trop grand) confort.
Qu’on veut reconnecter et vivre en harmonie. Qu’on veut s’faire pardonner que rien n’aille plus en ce moment. 

On a une génération de jeunes qui pousse fort en-dessous d’nous. Je les côtoie de plus en plus depuis quelques années. Ils me surprennent par leurs belles valeurs, leur solidarité, leur positivisme, leur confiance. Sans vouloir leur léguer toute cette pression de régler les problèmes qu’on a causés, mine de rien, ils connaissent une éco-anxiété qu’on a pas connus, nous. Mais ils se tiennent debout.

 

Ils sont prêts à agir, à lever la main, à foncer. 

Et si on leur assurait un avenir?
Et si les politiciens se tenaient vraiment debout avec nous?

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psssst.
j’ai une chanson qui est particulièrement liée à ces événements rassembleurs:
”ENSEMBLE”
écrite par Marianne Bel
composée par Cyril Niccolaï
*écoute-la ICI*

 

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BELLE SANS ARTIFICE se veut un blogue sur la simplicité, l’authenticité, la décroissance, la nature.
Un retour aux sources.

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